• Post category:sya22
  • Auteur/autrice de la publication :
Auteurs : Carolina G., Bobby P. et Jack P.
Elèves SYA promotion 2022

Zion National Park (ZNP) est une réserve naturelle dans l’Utah aux Etats-Unis, établi en 1919. Connu pour son canyon et vallée fluviale, le parc national attire de nombreux touristes de tout le pays et du monde. 

Le parc abrite également de nombreuses espèces différentes avec ses 4 zones d’habitation : désertique, riveraine, boisée, et forêt de conifères. En plus de nombreuses espèces végétales, il y a 289 espèces d’oiseaux, 75 espèces de mammifères (dont 19 sont des chauve-souris), et 32 espèces de reptiles au parc. 

Parce que le parc est une destination touristique populaire, il a connu une augmentation de la pollution sonore, perturbant les sons ambiants naturels du parc et la santé de la faune abondante.

En septembre 2010, après une enquête approfondie sur les principales sources de nuisances sonores du parc, leurs effets sur la faune et la recherche de solutions, ZNP a publié un plan d’aménagement sonore détaillé (Sound Management Plan – SMP).

Les deux objectifs du parc étaient de réduire la pollution sonore des activités du parc pour la faune et la santé humaine et de permettre aux visiteurs de découvrir les sons naturels du parc. Maintenant, grâce aux efforts du parc pour atténuer le bruit d’origine humaine et aux lois sur le bruit de l’État de l’Utah, le parc a réussi à réduire la pollution sonore et ses effets sur la faune.

De plus, les campings sont une cause importante de la pollution sonore durant la nuit car le bruit des générateurs et d’autres technologies de camping bruyantes perturbent les animaux nocturnes. Une autre source principale est les véhicules dans le parc et à proximité du parc. En plus des bus de tourisme, des voitures privées, des motos, des camions de livraison et des avions utilisés par le parc pour certains projets, le parc a subi des perturbations sonores causées par des avions commerciaux survolant la zone. Finalement, le plan d’aménagement considère l’entretien et la construction du parc comme un contributeur majeur à la pollution sonore. Cela comprend les alarmes d’incendie et de sécurité, les équipements mécaniques pour l’entretien (souffleurs de feuilles, tronçonneuses, entretien et construction de bâtiments sur le parc) et les travaux routiers sur les routes du parc. 

Le plan d’aménagement sonore présente des données sur la réduction d’écoute aux sons naturels en raison du volume de ces sources principales. À 3 décibels (dBA), les sons ambiants naturels sont compromis de 50 % près des sources sonores et de 30 % plus loin. À 20 dBA, cependant, le son naturel est compromis à 99 % à proximité et à 90 % plus loin. Les chercheurs du plan d’aménagement sonore ont également mesuré l’augmentation du bruit global dans le parc tout au long de la journée provenant de sources non naturelles. De 10 h à 16 h, les sources sonores ambiantes non naturelles contribuent en moyenne à 5 dBA au bruit ambiant naturel. Bien que cela puisse sembler être une petite différence par rapport au bruit ambiant, ce type de pollution sonore est dangereux pour plusieurs animaux du parc. Alors que la construction et le trafic routier ont diminué au fil du temps, atteignant un niveau historiquement bas à la fin des années 60, le trafic piétonnier a augmenté depuis lors, l’émergence d’un intérêt pour les parcs nationaux attirant des centaines de milliers de touristes chaque année.

Les effets de cette augmentation du trafic de pollution sonore ont eu des impacts spécifiques et extrêmement dangereux sur les comportements de certains animaux. Des espèces comme le lézard tacheté occidental, le crotale occidental, le monstre de Gila et le couguar sont effrayées par la pollution sonore, qu’elle provienne des voitures ou de grands groupes des touristes, et elles sont chassées de leurs sentiers de chasse. 

Une autre victime de la pollution sonore sont les herbivores tels que la tortue de Zion, le cerf mulet et le mouflon du désert, qui s’éloignent lentement des zones plus peuplées à la fin du printemps et reviennent à la fin de l’été. Cela permet aux plantes envahissantes comme le Bindweed et le Bull Thistle de prendre le dessus sur les plantes indigènes, seules certaines espèces étant capables de consommer ces plantes et de rétablir l’écosystème. 

Les espèces de poissons sont directement touchées par des problèmes similaires, car les trous de baignade et les rivages où se nourrissent les naseux mouchetés et les truites sont très prisés des touristes. Ces espèces de poissons se déplacent alors en aval de la rivière Virgin pour s’échapper, et meurent souvent à cause de formations rocheuses dangereuses ou de la famine.

Si le problème des effets de la pollution sonore sur l’environnement est clair, les méthodes de solution pour les nombreuses sources de pollution sonore ne le sont pas. Alors, que peut-on faire pour résoudre ces problèmes? …

En 2000, les gestionnaires ont interdit les voitures dans le parc. Les véhicules des visiteurs ont été remplacés par un système de navette. Chaque navette peut accueillir 68 personnes.

Les navettes ne font pas seulement diminuer la pollution sonore dans le parc, mais la limitent aussi dans un “horaire de temps”. Une fois que la navette est passée par une zone du parc, il n’y aura pas d’autres véhicules ou de bruit produit par les véhicules pour dix ou quinze minutes, jusqu’à ce que la prochaine navette arrive.

Selon RATP Développement S.A., il y a jusqu’à 105 personnes dans la navette par heure, par rapport aux bus à New York, où il y a 58 personnes dans le bus par heure.  Les visiteurs du parc ont remarqué que le parc est beaucoup moins bruyant sans les voitures.

Cette initiative rend l’expérience plus agréable pour les visiteurs et aussi aide les animaux. Les sons qui viennent des véhicules peuvent perturber les animaux. Les animaux ont besoin d’un habitat silencieux pour communiquer entre eux, établir leur territoire, et aussi s’accoupler. Avant, quand il y avait plusieurs voitures dans le parc, les animaux se cachaient et essayaient d’éviter les rues où les voitures étaient. Maintenant, avec l’utilisation du système de navette et la diminution des voitures, les visiteurs peuvent mieux voir les animaux parce que sans utilisation des voitures, les animaux n’évitent pas les rues. 

En plus, il y a plusieurs règles dans le Parc national du Zion qui ont été mises en place pour diminuer la pollution sonore. D’abord, l’utilisation d’équipement de contrôle à distance comme des hélicoptères et des drones est interdite. Les VTTs sont aussi interdits. Le Zion National Park Soundscape Management Plan permet l’utilisation des outils motorisés de 9:00 heures jusqu’à 17:00 heures pour conserver le silence pendant la nuit. Le parc veut essayer d’avoir le moins d’avions possibles qui passent au-dessus du parc. Au Parc national du Zion, il est noté qu’il y a beaucoup de bruit pendant la nuit à cause des avions près de Las Vegas. Pour éviter le bruit produit par des avions, les gens essayent de combiner les vols qui passent par le parc. 

Le parc essaie aussi de diminuer le son produit par les visiteurs. Ils suggèrent que les gens limitent le son qu’ils produisent en faisant des choses comme éteindre leur téléphones, essayer de parler moins fort, et réduire le volume sur leur lecteur MP3. En plus, le parc veut éduquer les gens sur l’importance des sons naturels dans les régions sauvages. 

De façon plus générale, dans l’État de Utah, les sons bruyants sont interdits entre 22:00 heures et 7:00 heures du matin. En plus, certaines actions, comme le déneigement et le construction, reçoivent une autorisation du gouvernement à cause du bruit qu’elles produisent.

Avec ces règles et initiatives qui ont été mises en place, le parc est devenu un espace moins bruyant. Avec moins de bruit, les animaux, les visiteurs, et l’environnement bénéficient. En tant que destination touristique populaire, Zion National Park est confronté au défi de permettre aux gens de profiter de sa beauté tout en préservant la santé de la faune et les sons naturels du parc. Après avoir localisé les principales sources de pollution sonore et pris des initiatives pour réduire leur impact, le parc s’est efforcé de relever ce défi. De plus, avec une abondance d’informations sur la menace que la pollution sonore fait peser sur les animaux du parc, il est important que des solutions aient été mises en place. ZNP est un excellent exemple pour d’autres réserves naturelles populaires à travers le monde. Grâce aux recherches approfondies du ZNP et à l’aide de l’État de l’Utah, le parc est en mesure d’attirer de nombreux visiteurs sans nuire à la nature. De plus, les visiteurs peuvent profiter des sons naturels du parc avec moins de perturbations causées par le bruit d’origine humaine.

Sources bibliographiques

  • https://www.ratpdev.com/sites/default/files/annexes/news/Zion%20National%20Park%20Press%20Release%20-%20ENG.pdf
  • https://parkplanning.nps.gov/document.cfm?parkID=113&projectID=30628&documentID=36422
  • https://parkplanning.nps.gov/showFile.cfm?projectID=30628&MIMEType=application%252Fpdf&filename=ZNP%20Soundscape%20Plan%5FSep%5F2010%2Epdf&sfid=91320
  • https://www.nationalparkstraveler.org/2017/06/sounds-nature-national-parks-are-being-trampled-noise
  • https://www.nps.gov/zion/learn/nature/animals.htm
  • https://zionnationalpark.com/explore/guidebook/park-information/
  • https://www.nps.gov/subjects/sound/improvingsoundscapes.html