Au cours des dernières décennies, la pollution sonore anthropophonique a augmenté dans les océans. Elle est produite par les cargos, les sonars, les tests sismiques, les forages mais aussi les navires de vacances récréatifs, etc. Cette augmentation de l’intensité de la pollution sonore a beaucoup des conséquences néfastes pour les espèces océaniques, surtout les mammifères et les poissons. Dans cet article, nous allons voir comment ces sons affectent la vie océanique, leurs conséquences et ce qu’il faut faire pour réduire la pollution sonore.
Ondes sonores et communication acoustique
Le son est créé lorsque les objets vibrent comme par exemple une collision entre deux voitures. Quand on décrit les sons océaniques, on catégorise les sons par les paramètres de fréquence, longueur d’onde et intensité. Leur vitesse dépend de la capacité de transmission et de la densité du milieu dans lequel ils se propagent. Plus un milieu est dense et plus le son voyage vite. Dans l’air, le son voyage à près de 340 mètres par seconde et dans l’eau, à environ 1 500 mètres par seconde ce qui est plus de quatre fois plus rapide que dans l’air.
Plus particulièrement, sous l’eau, la vitesse du son dans les océans est partiellement contrôlée par la température, la pression et la salinité de l’eau de mer. Les ondes sonores voyagent plus vite en eau salée qu’en eau douce (jusqu’à 33 mètres par seconde de différence !). C’est parce qu’il y a beaucoup plus de molécules, en particulier des molécules de sel, dans les océans.
Le graphique ci-contre nous montre l’évolution de la vitesse des ondes sonores avec la profondeur et la façon dont les ondes sonores se propagent au sein d’un couloir acoustique, dans le milieu marin.
La température de l’eau est aussi un paramètre influençant la vitesse et le son voyage plus rapidement dans l’eau chaude… De fait, avec le réchauffement climatique, la vitesse du son risque de changer…
Le son joue un rôle important dans plusieurs aspects de la vie animale en terre mais surtout dans les océans. En effet, la plupart des animaux sont capables de communiquer par le son. Ils produisent et écoutent des sons pour obtenir des informations sur leur environnement. Par exemple, les baleines produisent les cliquetis et écoutent son écho pour rechercher des proies ou d’autres obstacles. De même, les poissons utilisent des sons comme des clics et des claquements pour effrayer les prédateurs ou attirer un compagnon. Les crevettes font craquer leurs griffes pour faire des bulles d’air qui éclatent pour défendre leur territoire. Les homards frottent leurs antennes contre leurs corps pour faire du bruit qui fait peur à leurs prédateurs et attirent leurs partenaires.
La pollution sonore
Dans un monde de plus en plus globalisé, le nombre de bateaux de croisière, bateaux de pêches, et bateaux de cargo augmente exponentiellement. Par exemple, le trafic maritime dans l’océan Indien a augmenté de 300% au cours des 20 dernières années. Ceci a des conséquences sur le milieu marin et, notamment, sur son équilibre acoustique. Cet équilibre est menacé par les activités humaines et plus précisément le bruit des bateaux de transport, de forage pétrolier et gazier sous-marin, et de technologie des sonars sous-marins.
Nous exploitons toujours le pétrole et le gaz pour notre vie quotidienne. Pourtant, ces ressources diminuent et nous continuons de les récolter au fond de l’océan. Les bateaux et les sonars utilisés font beaucoup de bruit.
Le sonar envoie des fréquences sonores pour mesurer les distances et trouver les poches du pétrole et du gaz. Les ondes sonores créent une vibration identifiable quand elles touchent du gaz.
Des études montrent que les baleines cherchent à s’éloigner de ces sources de bruit assourdissantes. Mais toutes ces perturbations s’aggravent avec le temps et impactent la communication acoustiques des animaux et leur capacité de reproduction, de chasse et d’orientation.
Qu’est ce qu’on peut faire ?
Heureusement, il y a plusieurs solutions pour réduire la pollution sonore. Les scientifiques ont proposé des hélices de bateau qui produisent moins de bruit. Le nouveau type de hélices est moins bruyant de six à huit décibels. C’est une réduction de bruit de 75%. Une autre solution consiste à rediriger les routes maritimes d’éviter les zones les plus sensibles avec beaucoup de vie marine. Pourtant ces routes pourraient être plus longues et par conséquent, les bateaux utiliseraient plus d’essence ou de gaz, ce qui aurait d’autres conséquences néfastes. En plus, on pourrait aussi réduire la fréquence du sonar à un niveau qui est moins dangereux pour les animaux.
Conclusion
Récemment, la pollution sonore a beaucoup augmenté et a commencé à nuire à de nombreuses populations d’espèces dans les océans du monde entier. Le son voyage beaucoup plus vite dans l’eau que dans l’air donc la population sonore voyage plus vite aussi. L’activité humaine est devenue plus fréquente pour des raisons commerciales, privées, tant pour le travail que pour les loisirs. Toutes ces activités ajoutent à la pollution. Les poissons et les mammifères marins utilisent le son pour communiquer. Ils doivent pouvoir entendre et maintenant cela devient de plus en plus difficile à cause de la pollution sonore. Les scientifiques sont en train de rechercher de nouvelles idées pour réduire notre pollution sonore. Alors, ce n’est pas toujours évident mais il faudrait continuer à chercher les meilleures solutions.
Sources bibliographiques
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4626970/
- https://earth.org/noise-pollution-in-the-ocean/
- https://dosits.org/
- https://www.eea.europa.eu/articles/noise-pollution-is-a-major
- https://dosits.org/animals/importance-of-sound/why-is-sound-important/
- https://www.nytimes.com/2019/01/22/science/oceans-whales-noise-offshore-drilling.html
- https://www.dkfindout.com/us/science/sound/using-sound-to-navigate/
- https://sciencing.com/water-affect-sound-8510076.html
- https://www.ametsoc.org/index.cfm/ams/education-careers/education-program/k-12-teachers